Qui te jugera? Qui te condamnera?
"Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle", Jean 8:7 (LSG). Il y a quelques jours mon mari et moi nous sommes rendus à une cellule de prière et le responsable nous a proposé d'échanger sur ce verset. En effet, il nous a demandé ce que ce verset nous inspirait, comment nous pouvions l'interpréter. Les retours des uns et des autres étaient plutôt édifiants. Ce qui est intéressant avec La Bible, c'est qu'un verset en cache un autre. Je veux dire par là, qu'un passage biblique va nous rappeler un autre puis un autre, etc... On ne peut décortiquer un passage sans faire allusion à un autre. Enfin...ce verset dont il est question nous a surtout rappelé combien en tant qu'êtres humains nous avons cette facilité à juger, à condamner. Alors que Jésus, Lui nous a bien souvent pardonnés, graciés. Et c'est ce dont j'aimerais parler dans cet article.
Soutenir à l'image de Jésus, notre modèle
"Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs", Marc 2:17 (LSG). Lorsque nous lisons ce verset, nous comprenons que Jésus n'est pas venu pour les bien portants. En effet, Il est venu pour soigner les personnes qui ont le coeur brisé, les personnes qui sont en perte de repère, qui se sont égarés...
Pour toutes les personnes qui sont en quête de réponses, qui ont perdu tout espoir. Et c'est ce à quoi il nous appelle en tant que Ses disciples. (Matthieu 18:12, LSG). À rechercher les plus faibles, les plus démunis, à en prendre soin, à les exhorter, les encourager. À leur apporter la bonne nouvelle du royaume de Jésus. Notre premier réflexe, ne devrait pas être de les juger, mais de les sonder à l'image de Jésus, de les écouter et de les assister du mieux que nous pouvons.
Car souvenons-nous que nous étions jadis à leur place. Et notre Seigneur a suscité une ou des personnes pour nous approcher, nous enseigner, lesquelles ont contribué à faire de nous ces serviteurs/servantes affermi(e)s que nous sommes aujourd'hui. Raison pour laquelle nous ne devons mépriser personne ou nous croire supérieur(e)s.
Ne pas se croire supérieur(e) à l'autre
Nous avons tendance à nous croire meilleur(e)s que les autres. Malheureusement, c'est un trait de caractère propre à l'Homme, qui fait naître en nous une forme de suffisance, d'orgueil. Et nous pousse à mépriser les autres."Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l'humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes", Philippiens 2:3 (LSG). Lorsqu'on garde en tête que la personne en face de nous n'est pas inférieure et que nous sommes pécheurs comme elle, sauvé(e)s par la grâce de Dieu, nous aurons de la peine à la minimiser, à la déprécier.
Car bien souvent, nous finissons par avoir un complexe de supériorité. Croire que tout ce que nous faisons est parfait. Nous sommes parfois dans le déni au point d'ignorer nos propres défauts ou manquements, mais remarquer ceux des autres. "Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'oeil de ton frère, et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton oeil?", Matthieu 7:3 (LSG). Avant de condamner notre prochain, nous devons nous assurer d'être irréprochables.
Ce qui est assez difficile car d'une façon ou d'une autre nous sommes imparfaits. Mais nous servons un Dieu parfait, nous poussant à tendre vers la perfection. Lorsque le Saint-Esprit nous met à coeur de parler à une personne, nous devons le faire avec humilité, prier pour acquérir de la sagesse afin de ne pas nous montrer blessants ou malveillants. Il faut nous rappeler que nous sommes tous au service d'un grand Dieu qui nous a pardonnés, et sauvés.
Nous sommes tous au bénéfice de Sa grâce
"Dieu, en effet, n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu'il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui", Jean 3:17 (LSG). Jésus n'est pas venu pour un seul individu, mais pour toi, pour moi, pour nous tous. J'entends souvent dire "mon Jésus". Nous voulons nous l'approprier. Si Il était parmi nous aujourd'hui, nombreux sont ceux et celles qui essaieraient de se L'accaparer, de Le monopoliser. On peut le voir dans nos assemblées. C'est souvent les mêmes personnes qui sollicitent les pasteurs. Elles se croient légitimes et pensent avoir octroyé un droit particulier de le voir chaque dimanche. Et finissent par se considérer plus importantes que les autres. Et c'est ce sentiment de supériorité qui les anime souvent.
Il est important de comprendre que notre Seigneur Jésus que nous prétendons avoir accepté et que nous proclamons tous les jours, est mort afin que nous soyons tous sauvés. Si Lui n'est pas venu pour nous juger, nous condamner, qui sommes-nous pour condamner ou juger notre prochain? "Qui les condamnera? Christ est mort; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous!", Romains 8:34 (LSG). Nous avons souvent tendance à croire que tout ce que nous avons, nous l'avons obtenu au mérite. Notre travail, notre maison, notre voiture. Nous devons nous rappeler que nous sommes tous au bénéfice de Sa grâce. Et que rien n'est acquis. Un seul est élevé, son nom est Jésus et c'est Lui qui est notre médiateur (1 Timothée 2:5). C'est par sa grâce que nous sommes sauvés, non par nos oeuvres, non par nos accomplissements. Ephésiens 2:8 LSG: "Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu".
Un seul est juge et nous comparaîtrons tous devant Son tribunal (2 Corinthiens 5:10). "O homme, qui que tu sois, toi qui juges, tu es donc inexcusable; car, en jugeant les autres, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges, tu fais les mêmes choses", Romains 2:1-3 (LSG). Nul n'est à l'abri d'un faux pas. Notre regard de l'autre ne doit pas être influencé par nos émotions ou états d'âme. Nous devons laisser le Saint-Esprit nous inspirer. Et faire preuve de sagesse, de douceur, de tempérance.
Reprendre avec douceur, tempérance
Pendant longtemps j'ai fait partie de cette catégorie de personnes qui s'empresse à pointer du doigt, à accabler. Oui, à blâmer sans chercher à comprendre, sans poser de question. De plus, je le faisais avec très peu de tact et avec beaucoup de maladresse, notamment dans mes propos. Je dois avouer que je travaille encore sur cet aspect. Ce qu'il faut savoir, c'est que notre façon de parler peut avoir un impact sur le plan psychologique. Car nous n'avons parfois aucune idée de ce que la personne en face de nous traverse, ce par quoi elle passe. Il nous faut exercer notre discernement pour savoir quand nous devons parler et ce que nous devons dire.
Notre discours doit être adapté aux personnes selon ce qu'elles vivent ou ressentent. Comment ressentir les émotions de l'autre afin de ne pas être blessant ou grossier? Qu'est-il écrit dans Galates 6:1 (LSG)? "Frères, si un homme vient à être surpris en quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez-le avec un esprit de douceur. Prends garde à toi-même, de peur que tu ne sois aussi tenté". Et que nous dit 2 Timothée 2:24-25 (LSG) au sujet d'un serviteur de Dieu? ..."Il doit, au contraire, avoir de la condescendance pour tous, être propre à enseigner, doué de patience;
Il doit redresser avec douceur les adversaires, dans l'espérance que Dieu leur donnera la repentance pour arriver à la connaissance de la vérité". Nous avons tous reçu l'Esprit du Seigneur et ne pouvons plus agir ou nous exprimer comme bon nous semble. Notre conduite, notre attitude doit être inspirée par Lui. Nous devons être animés d'un esprit de douceur, de tempérance, d'amour, de patience, etc... Comme nous le dit l'apôtre Paul, toute interaction, tout échange doit avoir pour but majeur d'oeuvrer à l'édification mutuelle (Romains 14:19, LSG)
- A travers cet article j'ai voulu démontrer que ce n'est pas aussi facile que nous le croyons de rester neutres face aux agissements des uns et des autres. La tendance humaine est souvent de pointer du doigt, et non d'être prompts à écouter, lents à parler comme la Parole nous exhorte à le faire (Jacques 1:19, LSG).
A ce titre, j'aimerais revenir sur ce passage de la femme adultère cité dans l'introduction . Qu'est-il écrit dans la deuxième partie de ce verset? "Jésus lui dit: Femme, où sont ceux qui t’accusaient? Personne ne t’a-t-il condamnée? Elle répondit: Non, Seigneur. Et Jésus lui dit: Je ne te condamne pas non plus: va, et ne pèche plus", Jean 8:10-11 (LSG). Nous remarquons que Jésus ne l'a pas condamnée. Mais Il lui a également dit de ne plus pécher.
En effet, le fait qu'Il ne nous juge pas ne veut pas dire qu'Il souhaite que nous demeurions dans tel ou tel péché. Il nous invite bien au contraire à en sortir et à "marcher d'une manière digne du Seigneur et lui être entièrement
agréables, portant des fruits en toutes sortes de bonnes oeuvres et
croissant par la connaissance de Dieu"(Colossiens 1:10).
Que ce soit notre partage.
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