Comment percevons-nous l'abandon en tant qu'enfants de Dieu?



 

Pour moi le mot abandon a été pendant longtemps synonyme de rejet, d'indifférence, de déni, voire plus. Pourquoi? Parce que quand j'en entendais parler, c'est lorsqu'il était question de personnes adoptées ou placées dans des foyers (orphelinats), car pour plusieurs, ils n'avaient pas été désirées par leurs parents biologiques. En effet, j'ai connu des personnes dans mon entourage, qui n'avaient pas eu cette grâce d'être voulues par leurs géniteurs et élevées par eux. 

J'avais également déjà entendu ce mot lorsqu'on faisait allusion à des hommes ou à des femmes ayant délaissé leur famille entière : époux(se)s et enfants. Pour ma part, je ne l'ai certes pas vécu, mais je pouvais ressentir la peine de toutes ces personnes qui souffraient de l'absence d'un père ou d'une mère, ou en quête de leur véritable identité. En toute sincérité, j'éprouvais de la compassion pour elles, car je me disais au fond de moi-même que ça ne devait pas être évident comme on l'entend souvent dire, d'avancer quand on ne sait pas d'où on vient

En général, lorsque ces personnes sont plus jeunes, elles ne se posent pas trop de questions sur leurs origines ou leur appartenance, si je peux m'exprimer ainsi. Mais plus elles avancent en âge, plus elles acquièrent de la maturité, et plus elles éprouvent le besoin de connaître leur passé, leurs antécédents pour pouvoir se construire individuellement et bâtir un avenir certain et solide.

C'est comme si une pièce du puzzle manquait à leur histoire. Ils ou elles ont le sentiment de ne pas être pleinement abouti(e)s, et par conséquent, de ne pas pouvoir véritablement s'accomplir. Avez-vous déjà eu un tel ressenti? Si il m'est arrivé à moi qui ai grandi avec mes parents, frères et sœurs naturels d'avoir une impression de vide ou de manque à combler, à plus forte raison ces gens dont une partie de l'histoire a été brutalement effacée. Comment pourrions-nous définir réellement l'abandon?

  • Comment définir l'abandon (selon l'encyclopédie)? 

Selon le dictionnaire Larousse l'abandon est le fait de se soustraire à l'obligation matérielle ou morale à laquelle on est tenu à l'égard de certaines personnes (abandon de famille) ; comme je le mentionnais ci-dessus, et comme le démontre cette définition Larousse, l'abandon se définirait par le fait de délaisser sa famille par exemple, mais également de se décharger de toute responsabilité vis-à-vis d'elle (physique, matérielle, affective, psychologique...) 

Ça peut sembler surréaliste, mais de nombreux enfants devenus aujourd'hui adultes, ont vécu soit avec un seul parent, soit avec un oncle/une tante, ou avec des parents adoptifs. Comme je le mentionnais au début de l'article, le mot abandon a souvent une connotation défavorable; Jusqu'ici, je ne l'avais jamais perçu autrement...

C'est alors que je suis venue à Christ, et plus je grandissais dans ma foi, plus je parcourais et méditais les Saintes Ecritures, plus il s'est révélé à moi d'une façon inhabituelle. J'aimerais qu'on puisse le découvrir ensemble...

  • Quand l'abandon est synonyme de renoncement
Lorsque j'ai accepté Jésus comme dans ma vie, je ne l'ai fait sous aucune contrainte. Il a fallu de nombreuses années au Seigneur pour se révéler à moi; Il m'a fait passer par de nombreuses situations, divers challenges, et a utilisé différentes personnes pour m'attirer à Lui. Comme de nombreuses personnes, j'ai eu des doutes, des interrogations, mais ma curiosité et une soif indescriptibles m'ont poussé à Le rechercher davantage. 

Et plus j'avançais dans ma marche avec Lui, plus Il attirait à moi Ses connexions: des personnes matures dans leur foi, qui m'ont encouragée, confortée dans cette nouvelle saison que j'appréhendais. Bien entendu, plusieurs personnes se sont présentées à moi, et parmi elles, certaines qui étaient plutôt nocives. Mais grâce à Dieu, le peu de frères et soeurs dans la foi que j'ai côtoyés m'ont aidé à mûrir. Malheureusement, j'ai dû me séparer de certaines connexions qui sur le long terme auraient affecté ma marche et surtout ma foi. Et je continue encore à le faire.

Que nous dit Matthieu 12:50 (LSG) ? "Car, quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, et ma soeur, et ma mère. "  En parallèle, qu'est-il écrit dans Luc 8:21 (LSG) ? " Mais il répondit: Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique."


Lorsque nous venons au Seigneur, nous lui prêtons une forme d'allégeance, nous nous engageons envers Lui. Nous nous évertuons à mener une vie qui soit en conformité avec Sa Parole, avec celle de Christ. Nous sommes amenés petit à petit à délaisser tout ce qui pourrait représenter un obstacle à notre foi, à notre obéissance, à notre soumission à Dieu. Ici le mot abandon ne peut être perçu de manière négative, mais salvatrice, bénéfique. Il l'a été pour moi. Plus je me suis rapprochée de Dieu, plus j'ai délaissé un mode de vie, des habitudes qui n'honoraient pas le Dieu que je sers, mais qui à contrario, étaient destructeurs. 

Suivre Jésus, c'est aussi adopter un nouveau style de vie, épouser une nouvelle nature, un nouveau caractère. “ Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles… 2 Corinthiens 5:17-21 (LSG). C'est renoncer à soi-même. “Alors Jésus dit à ses disciples: Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il se renonce soi-même, et qu'il prenne sa croix, et me suive”, Matthieu 16:24 (Darby).


Dieu nous aime d'un amour profond et sincère. Il ne nous impose rien, et ne nous demanderait aucune concession ou sacrifice, qui ne nous serait bénéfique. Car comme un Père aimant, Il ne désire que notre bonheur. Et c'est la raison pour laquelle Il nous exhorte, par amour, par bienveillance d'emprunter aucune voie qui nous détournerait de Lui, nous priverait de Ses bénédictions, et du salut. (Tite 2:11-12 / 2 Chroniques 7:14)


L'abandon, c'est également lâcher prise, laisser toute la place à Dieu, s'abandonner entre Ses mains

  • L'abandon, c'est aussi apprendre à Lui laisser les rênes

Dans le précédent point, je mentionnais le fait de délaisser son ancienne vie, et notamment tout ce qui pourrait représenter un frein à notre marche avec Dieu, à notre communion avec Lui, et nous détourner même de Lui. J'aimerais parler d'une forme d'abandon, que j'ai appris à expérimenter depuis ma conversion. Une fois de plus non cet abandon tel qu'on le perçoit dans le monde, mais cet abandon dans les bras de notre Père. Comme plusieurs d'entre vous, j'ai connu des hauts et des bas au cours de ces dernières années, et même récemment...


De nombreux challenges, auxquels nous ne sommes pas souvent préparés. Et comme plusieurs ont souvent tendance à le faire, j'ai voulu essayer de les résoudre par mes propres forces, par mes propres moyens. Bien entendu, je n'y suis pas arrivée, mais à contrario, j'ai été encore plus frustrée, plus craintive. Que nous rappelle Josué 1:9 (S21) ? Ne t'ai-je pas ordonné : "Fortifie-toi et prends courage’ ? Ne sois pas effrayé ni épouvanté, car l'Eternel, ton Dieu, est avec toi où que tu ailles." 


Dieu dans Sa Parole, nous a promis de se tenir à nos côtés, de ne pas nous abandonner ou nous délaisser. Il nous demande juste de Lui faire confiance, de Le laisser prendre le contrôle et gérer tout type de situation à laquelle nous pourrions être confrontés: nous abandonner entre Ses mains. Rappelons-nous qu'Il est Dieu, qu'Il est Souverain. "Dieu n’est pas un homme, il ne ment pas. Il n’est pas un être humain, il ne change pas d’avis. Quand il dit quelque chose, il le réalise, quand il fait une promesse, il la tient." Nombres 23:19 (PDV2107).


Venir à Christ, c'est aussi Lui faire confiance, s'en remettre totalement à Lui. Lorsque de nombreux pasteurs font l'appel au salut, ils insistent bien sur le fait d'accepter  Jésus comme Sauveur mais également comme Seigneur, comme Maître. Cela veut dire accepter qu'Il prenne la première place, qu'Il vienne régner dans notre vie et en prendre le contrôle.


J'aimerais également revenir sur l'introduction dans laquelle je faisais mention de parents qui abandonnent leurs enfants. Que nous dit  Esaïe 49:15 (S21) ? "Une femme oublie-t-elle l'enfant qu'elle allaite? N'a-t-elle pas compassion du fils qui est sorti de son ventre? Même si elle l'oubliait, moi je ne t'oublierai jamais."

Un être de chair et d'os, un être humain ne pourra jamais éprouvé un amour aussi profond, aussi inconditionnel que notre Seigneur. 


De plus, en tant qu'hommes, nous avons des capacités limitées. Mais notre Dieu, l'Auteur de notre vie, le Créateur de toute chose, est un Père aux ressources illimitées, mais également un Papa aimant, bienveillant, compatissant, qui nous a aimé dès le premier jour et nous aime encore d'un amour infini. Cela s'est traduit par  Son fils unique Jésus qu'Il nous a envoyé "afin qu'aucun de nous ne périsse mais ait la vie étenelle" (Jean 3:16).


Contrairement à un père ou à une mère biologique (terrestre), Il a été présent à notre naissance et le sera chaque jour jusqu'à notre dernier souffle: "Car mon père et ma mère m'abandonnent, Mais l'Eternel me recueillera." Psaumes 27:10 (LSG).


Oui, "L'Eternel marchera lui-même devant toi, il sera lui-même avec toi. *Il ne te délaissera pas, il ne t'abandonnera pas. N’aie pas peur et ne te laisse pas effrayer." Deutéronome 31:8 (S21). 



J'aimerais conclure en m'adressant à toi qui me lis. Je ne te connais peut-être pas personnellement; je ne connais pas non plus ton passé, ce que tu as enduré dans ton enfance. Mais laisse-moi te dire que Dieu Lui te connaissait déjà bien avant ta naissance. Il est conscient de toutes tes souffrances passées, de tes luttes intérieures.  Il ne veut pas que tu laisses ton passé te définir, mais désire écrire un nouveau chapitre de ta vie. 


Il veut juste que tu Lui fasses confiance, que tu viennes à Lui et que tu (ré)apprennes à marcher mais avec Lui cette fois-ci. Il aimerait juste que tu t'approches de Lui, et Il s'approchera de toi. (Jacques 4:8, LSG). Je te laisse méditer sur ce dernier verset que tu connais certainement : "Car je connais les projets que j'ai formés sur vous, dit l'Eternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l'espérance." Jérémie 29:11 (LSG)

Sois béni(e)










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